Jugement Dernier (5 & fin)

Publié le par Valentin Vernoux

 

Previously dans "Jugement Dernier" : notre héros y était presque, il avait finalement convaincu le préposé au Jugement Dernier de l'accepter au Paradis, et là patatras, Saint Pierre débarque et annule tout, il y a erreur ; c'est quand même pas de bol ; en plus, Saint Pierre ressemble à Demis Roussos, et bon ça, c'est n'importe quoi

 


 

 

 

Saint Pierre m'a guidé à grands pas dans les couloirs et les étages de la Maison du Seigneur.

 

Tout était blanc, partout.

 

On croisait ça et là quelques heureux élus, avec ou sans auréole, et je soupirais intérieurement.

Me faire miroiter le Paradis, me raconter les détails croustillants, me laisser entrevoir les infinies possibilités de l'endroit, me confirmer croix de bois croix de fer que j'étais admis, et tout ça pour tout annuler au dernier moment, je trouve ça cruel.

 

Moi, pas plus tard qu'il y a peu, j'étais relativement résigné à l'idée de ma damnation éternelle, ça ne m'aurait pas fait plaisir, mais à ce moment-là j'aurais trouvé ça presque normal, on ne peut pas dire que j'aie beaucoup œuvré au salut de mon âme lors de mon existence terrestre.

 

Mais bon, tout de même, c'est de la torture mentale, m'expliquer en long et en large que les critères sont différents, qu'en fait je suis un mec bien, que j'ai tout bien fait comme il faut, même si c'est un peu par hasard, et en fin de compte faire intervenir le grand patron lui-même pour me priver de ma récompense, c'est dégueulasse, voilà.

 

Ah ça, il va m'entendre, le Bon Dieu.

 

Donner c'est donner, reprendre c'est voler.

Non mais c'est quoi, cette organisation, à la fin ?

Je suis énervé.

 

Devant moi, à marche forcée, Demis soufflait comme un phoque dans les étages du Paradis.

 

Bien fait pour ta gueule, Demis.

 

Je ne comprends pas bien, d'ailleurs.

Au Paradis, si j'ai bien compris le débriefing, tu peux choisir l'apparence que tu veux, et toi Saint Pierre, tu as choisi de ressembler à Demis Roussos ?

Pour bosser pour un type qui déteste la musique de merde ?

Saint Pierre, excuse-moi de te parler franchement, mais tu es un peu con.

 

Je m'en fous, moi j'en ai fini de faire des efforts de politesse et de contrition, ce n'est pas ma faute si vous êtes organisés comme des branleurs, montrez-moi le cahier des plaintes consommateurs, je vais vous dénoncer à Que Choisir, moi, non mais c'est quoi ces conneries, vous m'avez promis un séjour d'une éternité au Paradis, je ne veux rien savoir, je veux mon séjour, et avec des fleurs dans la chambre et un chocolat sur l'oreiller, sinon je crie.

 

Ah il va voir ce qu'il va voir, Notre Seigneur, là je suis très remonté, il va m'entendre.

 

Non mais...

 

 

* * *

 

On a fini par arriver devant la porte du bureau du Bon Dieu, et là on nous a fait attendre dans l'antichambre.

 

Les assistantes personnelles de Notre Seigneur sont des bombes atomiques avec tout ce qu'il faut là où il faut, et en quantité juste bien, je ne vous raconte même pas, des mannequins mega-sexy habillées super-court, des jambes interminables et des petits culs bien fermes et bien bombés et des seins parfaits, la vache il ne se fait pas chier le patriarche.

 

Elles nous ont installés dans de grands fauteuils en cuir (bon, blancs, les fauteuils, tout est blanc, même les assistantes d'ailleurs, blanches aussi), on nous a offert un café, et on a attendu.

 

On a attendu une éternité, ou tout du moins un morceau d'éternité.

 

Alors forcément, la colère est un peu retombée.

 

Surtout envers ce pauvre Saint Pierre qui a bien mis deux siècles à retrouver son souffle et à sécher sa transpiration.

Pauvre Saint Pierre, il avait l'air encore plus inquiet que moi.

Manifestement, ses services ont dû faire une grosse boulette en m'acceptant au Paradis.

Il va se faire grave remonter les bretelles.

 

Il me faisait presque pitié.

 

Aussi, finalement, quand il s'est mis à me parler, j'étais plein d'indulgence à son égard, et j'ai volontiers accepté la conversation.

 

"Alors, à part ça, tout va bien Monsieur Vernoux ? Vous vous plaisez parmi nous ?"

 

-        Oui oui, monsieur Saint Pierre, tout va pour le mieux, votre collègue Jean-François m'a tout expliqué, ça a l'air formidable ici, j'aimerais bien rester...

 

-        Oui oui oui, bien sûr, bien sûr, tant mieux, tant mieux, vous avez de la chance vous savez, ce n'est pas donné à tout le monde de rencontrer Dieu le premier jour de son arrivée, vous allez pouvoir discuter de tout cela avec lui, tant mieux, tant mieux...

 

Le silence est retombé un moment.

Je ne savais plus trop quoi penser, à part que Saint Pierre avait l'air aussi paumé que moi.

Ce qui ne pouvait pas être une bonne nouvelle.

 

Qu'est-ce que j'ai encore fait ?

 

-        Et à part ça, Monsieur Vernoux, on vous a bien tout expliqué, vous avez tout bien compris, pas de questions ?    
Parce qu'avec Dieu le Père, il vaut mieux que vous soyez bien au clair, si jamais il vous pose des questions, je ne voudrais pas que ça nous retombe dessus si vous avez encore des interrogations...

 

-        Non non, pas de souci, je vous assure, j'ai lu la brochure, vos collègues ont été très clairs, j'ai bien compris...     
Enfin bon, quand même, il faut que je vous dise, tout cela est quand même une sacré surprise, vos critères d'admission, là, je ne sais pas si vous vous rendez bien compte, mais ce n'est pas du tout ce que disent vos représentants sur Terre, hein, à limite c'est presque tout le contraire, alors forcément ça surprend un peu au début...

 

-        Ah ben oui, ça on est bien au courant...
Mais bon ça n'est pas mon département, la diffusion de notre message sur terre, ça c'est le domaine du fiston, hein, Jésus Christ, je ne peux pas m'occuper de tout...          

Enfin bref, c'est vrai, il a beau y aller aussi souvent que possible, créer je ne sais pas combien de nouvelles religions au fil des siècles, ça finit toujours par partir en couilles, ils ne comprennent rien en bas...

 

-        Ah bon ???? Il vient souvent, Jésus Christ ?

 

-        Oh oui, en fait il passe le plus clair de son temps en bas...        
Bon, dans les premiers temps, il n'avait pas beaucoup de crédibilité, parce qu'il avait gardé les cheveux longs et la barbe, personne n'écoutait vraiment ce qu'il racontait, à part quelques mouvements hippies, mais pour les chefs de l'église et les politiques, ça ne le faisait pas du tout, ça ne faisait pas assez sérieux, il se faisait refouler de partout, mettre en prison, bref la catastrophe        

Alors ensuite il a coupé ses cheveux en brosse, il a rasé la barbe, et il s'est mis à porter des costumes, mais là c'est lui qui ne voulait plus y aller, apparemment sous cet accoutrement il n'attirait plus du tout les femmes, alors ça ne l'amusait plus tellement de descendre sur terre, s'il ne pouvait pas en profiter pour niquer.           

 

-        Mais alors, comment avez-vous fait ?    

 

-        Oh vous savez, Jésus, il est coincé entre Marie-Madeleine et la Vierge Marie, on n'a pas besoin de le pousser beaucoup, on attend un peu et il finit par craquer, tout plutôt que de rester ici à les écouter se prendre la tête, et il repart en voyage pour ne plus les entendre s'engueuler... 
Vous me direz, hein quelle idée quand même, épouser une prostituée notoire quand on a une mère juive et vierge, il l'a un peu cherché, quand même...

 

 

Nous avons médité un instant, en silence, sur la vie de merde de notre Seigneur Jésus-Christ.

 

Et puis Saint Pierre a poussé un long soupir, et il a repris le fil de ses pensées.

 

"Non, Valentin, vous permettez que je vous appelle Valentin, vous savez mon petit Valentin, on a vraiment fait tout ce qu'on pouvait pour faire passer notre message auprès de l'humanité, mais à chaque fois les autorités religieuses finissent par tout réinterpréter de travers, soit par bêtise soit par intérêt, et ça se termine par tout le contraire de ce qu'on avait dit au départ...

 

On leur envoie des émissaires, Jésus Christ lui-même le plus souvent, on leur apparait en rêve, on organise des miracles, on fait péter le tonnerre ou on rase des villes quand on trouve qu'ils dépassent les bornes, et bien rien, aucun résultat, on en reste toujours à l'interdiction de l'homosexualité, du préservatif, poisson le vendredi, voile pour les femmes, interdit de manger du porc ou de boire de l'alcool, n'importe quoi, vraiment par moment c'est désespérant...

 

Ca fait des siècles, qu'est-ce que je dis, ça fait des millénaires que pratiquement tous les papes, curés, rabbins, imams, télévangélistes, pratiquement tous les patrons de toutes les religions sont envoyés directement en enfer, on diffuse des images subliminales de leurs tortures éternelles dans les rêves de leurs successeurs, et je peux vous assurer qu'en enfer, ils s'y connaissent en tourments éternels, et bien vous me croirez si vous voulez, les patrons de l'église se débrouillent encore pour y voir un signe d'encouragement.

 

Et le pire, c'est que tout ceux qu'on met en enfer au fil des siècles, les politiciens, les militaires, les patrons des grandes religions, les terroristes et révolutionnaires de tout poil, et bien comme ils sont tous ensemble et qu'ils peuvent continuer de s'entretuer pour l'éternité, et bien la plupart sont persuadés qu'en fait, ils sont au Paradis...

 

Et nous, ici, on doit se contenter d'accueillir les pauvres bougres comme vous qui ont totalement par hasard vécu selon nos préceptes, la plupart du temps sans s'en douter, le plus souvent même parce que tout bonnement ils ne croyaient pas à la vie après la mort...

Ne me comprenez pas de travers, Valentin, nous sommes ravi de vous accueillir, mais en même temps mettez-vous à ma place, ce n'est pas très gratifiant de devoir toute la journée féliciter des gens qui sont tout surpris d'être des gens bien !

 

Je vais vous dire, Valentin, par moment j'ai envie de tout laisser tomber..."

 

 

* * *

 

Je l'aurais bien consolé, pauvre Saint Pierre, il avait l'air un peu déprimé tout d'un coup.

 

Mais la porte du bureau de Dieu le Père venait de s'ouvrir, et j'étais appelé auprès de mon Créateur.

 

Dieu est grand.

Dieu est beau.

Dieu a de la gueule.

 

Et Dieu a un bureau de folie, un truc immense, tout blanc, meublé design, avec une immense baie vitrée donnant sur l'immensité du Paradis.

 

Dieu ne s'emmerde pas.

 

Il m'a laissé contempler un instant son antre, ça lui faisait plaisir de m'impressionner un peu, et puis il m'a indiqué une chaise.

 

"Tout va bien, Monsieur Vernoux, j'espère que vous vous plaisez chez nous, si vous le souhaitez je peux vous offrir un café..."

 

"Oui, Mon Dieu, tout va bien, mais je voudrais quand même bien savoir si..."

 

Je n'ai pas pu finir ma phrase.

Dieu avait levé la main, l'air agacé.

Oups.

Apparemment, il ne faut pas interrompre Dieu quand il parle.

 

Je me suis tu, et j'ai baissé les yeux.

A tout hasard, prendre l'air penaud.

 

-        Bon. Monsieur Vernoux, je vous ai fait venir, je suis ravi de vous rencontrer, j'ai vu votre dossier, il est excellent, mais je vous ai fait venir ici parce que nous avons un petit problème avec votre admission

 

-        Je le savais, je le savais, oh Mon Dieu je vais aller en enfer, c'est ça, je le savais, non Mon Dieu par pitié ne m'envoyez pas parmi les papes et les télévangélistes et les tueurs en série, je sais bien que je ne mérite pas votre clémence, ça m'étonnait aussi un peu quand on m'a dit que je suis un mec bien, mais c'est pas ma faute, je résiste très mal à la tentation...

 

Dieu me regardait maintenant avec un air passablement courroucé.

La main en l'air.

Oups.

Ah oui.

Ne pas interrompre Dieu.

Désolé.

 

"Bon. Je reprends... Hmmm.    
Mon petit Valentin, je vous rassure, mon problème n'a rien à voir avec vos mérites, vous êtes en principe tout à fait digne de rejoindre la légion éternelle des élus, en théorie vous auriez votre place au Paradis..."

 

Huh ?

Ne pas l'interrompre, ne pas l'interrompre, ne pas l'interrompre...

 

"Le problème n'est pas là.

Le problème est ailleurs.

Le problème est tellement ailleurs qu'il ne s'est jamais présenté, en fait.

Je ne sais pas tellement comment vous le dire avec tact..."

 

Huh ?

Valentin, tais-toi, ne dis rien, n'interromps pas ton créateur.

 

"En fait, voilà, je ne peux pas vous accepter au Paradis, parce que vous n'êtes pas sous ma juridiction.

Valentin, je ne sais pas si vous êtes au courant, mais vous n'existez pas vraiment.

Vous êtes un personnage de fiction.

Un produit de l'imagination débridée, et talentueuse, certes, de votre auteur.

Le résultat de sa schizophrénie.

Vous ne pouvez pas être là parce que vous ne pouvez pas être mort.

Vous êtes fictif."

 

Allons bon.

 

D'abord je suis mort.

Ensuite on me bloque mon entrée au Paradis.

Et en plus je n'existe pas ?

Putain, c'est quand même pas trop ma journée, vous remarquerez.

 

Il me regardait maintenant avec un air interrogatif.

Ca veut dire que je peux dire un truc, là ?

 

"Mais euuuh, alors, Bon Dieu, ça veut dire que c'est mon auteur qui aura un jour droit au Paradis, mais pas moi ?"

 

Dieu était un peu emmerdé par la question ; il ne voulait pas trop s'engager.

 

"Oui, alors ça, je ne promets rien du tout en ce qui concerne votre auteur, il nous a quand même fichu une belle pagaille avec cette histoire de vous faire mourir aujourd'hui, je peux vous dire que je l'attends de pieds fermes, et vous pouvez lui faire passer le message de ma part !    
Mais en ce qui vous concerne, Valentin, je n'ai pas le choix, il faut que je vous renvoie sur Terre, désolé, on ne peut pas accepter les personnages de fiction au Paradis".

 

Pfff.

C'est bien ma veine.

Maintenant, en plus de tout le reste, je ne suis même plus mort.

Décidez-vous, à la fin.

 

Et pourtant, j'ai tout d'un coup pensé à un truc rigolo.

Je n'ai pas pu m'empêcher de sourire.

 

Dieu n'a pas l'air d'avoir trop le sens de l'humour, parce qu'il a froncé ses gros sourcils et il m'a demandé d'une voix un peu menaçante :

 

"Qu'est-ce qui vous fait rire, Monsieur Vernoux, j'ai dit quelque chose de drôle ?"

 

-        Non, rien, pardonnez-moi Notre Père, je pensais juste à un truc...           
En fait, si je suis un personnage de fiction, si toute cette histoire est le fruit de l'imagination débordante de mon auteur...

 

-        Oui ?

 

-        ... et bien en fait, vous aussi, vous êtes dans son histoire, donc vous aussi, tout Dieu le Père que vous soyez, vous êtes aussi un personnage de fiction.

 

Ca ne l'a pas fait rire du tout.

 

-        Et ma main dans ta gueule, tu la veux fictionnelle ou pas fictionnelle, petit con ?

 

-        Non mais c'est vrai, suivez mon raisonnement, je ne dis pas que vous n'existez pas quelque part, en vrai, si ça se trouve, moi à partir d'aujourd'hui je ne doute plus de rien, mais bon en l'occurrence, si je suis dans cette scène, comme vous le faites si bien remarquer, Dieu Tout Puissant, c'est que nous sommes dans la fiction, et donc si vous aussi vous êtes là...

 

-        Bon, tu vas me foutre le camp de mon bureau avant que je m'énerve, oui ?

 

-        En fait, si ça se trouve, mon auteur, celui qui est en train d'écrire cette scène, en fait il vous tient par les couilles, Monsieur le Père, il pourrait vous faire faire n'importe quoi, c'est lui qui tient le stylo, il pourrait vous faire dire ce qu'il veut, je ne sais pas, par exemple : les petits pois sont rouges...

 

-        Les petits pois sont rouges ? C'est quoi ces...

 

-        Ouééééééé, ça marche !

 

-        DEHOOOOOOOOORS !!!

 

 

Je suis sorti du bureau en courant.

 

Dieu est soupe-au-lait.

 

 

* * *

 

Derrière la porte du bureau, les deux tarlouzes permanentées préposées aux livraisons m'attendaient, pour me ramener sur la terre ferme.

 

Tout le monde était un peu fébrile, apparemment ça n'arrive pas très souvent que quelqu'un fasse le voyage dans ce sens là.

 

On s'est répandu en excuses, vraiment nous sommes désolés, ce genre d'incident ne s'est jamais produit auparavant, nous vous présentons toutes nos excuses, et espérons vous revoir prochainement, ah ben non vous ne pouvez pas revenir, désolé, mais le cœur y est.

 

On m'a expliqué que j'allais me retrouver exactement là d'où j'étais parti un peu plus tôt, il y a plus ou moins une éternité, dans la cabine classe-éco d'un avion moyen courrier, avec un gros suisse planté dans mon bras.

Super.

 

Bon, et bien merci pour tout alors.

 

Et puis tout d'un coup un type est arrivé en courant, un grand mec coiffé en brosse, et tout le monde s'est mis au garde-à-vous, sauf moi.

 

Il m'a attrapé par le bras, et m'a attiré à l'écart.

 

"Salut, je suis Christ, Jésus Christ".

 

Aaaaah, d'accord.

 

"Oui, je voulais te dire, tu nous l'as mis dans un drôle d'état, le vieux, je ne sais pas ce que tu lui as dit mais il est vert de rage, il engueule tout le monde, je crois que ce serait bien que tu files en vitesse..."

 

Oui oui, j'y allais justement.

 

"Mais bon, il y a un truc qu'il ne t'a pas dit, alors je te passe le message, c'est important, voilà, Notre Père aimerait que tu continues à écrire ton blog..."

 

-        Dieu lit mon blog ? Dieu aime mon blog ?

 

-        Non, du calme, ne vas pas te la péter, tu sais le Vieux, d'abord il n'a pas énormément de sens de l'humour, et puis s'il a envie de rigoler il peut dîner avec Rabelais, Oscar Wilde, Mark Twain, Sacha Guitry, Desproges, et tous les grands humoristes qui séjournent au Paradis, alors je ne veux pas te faire de peine, mais je ne suis pas sûr que ton blog soit en haut de sa liste de distractions...          
En revanche, tout bien considéré, tu as bien compris notre problème avec les représentants terrestres des grandes religions, on n'arrive pas à faire passer le message, alors ça nous fait mal de le reconnaître, mais en fait ton blog est ce qui se rapproche le plus de notre message à l'humanité...

 

-        Vous rigolez ?  
Vous voulez faire de moi le porte-parole de Dieu, alors que je ne peux même pas entrer au Paradis ?

 

-        Non, non, on ne te demande rien de spécial, tu continues comme avant, on ne va rien te dicter, on aimerait juste que tu continues encore longtemps à écrire ce que tu écris...
On ne sait jamais, tu pourrais finir par avoir de l'influence sur tes lecteurs, ça pourrait faire la différence, tu sais on a essayé tout le reste, à ce train-là je vais finir par perdre mon job, alors je te le demande comme un service personnel, franchement je suis désespéré, rien n'a marché, personne d'autre ne nous écoute...

 

Huh ?

 

C'est quand même une journée bizarre.

 

 

* * *

 

Alors voilà.

 

Je suis de nouveau derrière l'écran, à vous raconter mes conneries pour le cas où quelqu'un trouverait ça drôle ou intéressant.

 

Il parait que je n'existe pas, mais que je pourrais avoir une influence sur le destin des hommes.

 

Ou bien alors, que tout cela n'est que l'imagination d'un fou.

 

Franchement, un Saint Pierre qui ressemblerait à Demis Roussos, ça n'est pas très crédible, si ?

 

Vous en penserez ce que vous voudrez.

 

 

Valentin est de retour.

 

Et maintenant, il a un sacré sponsor.

 

 

 

 

 

 

( Fin ! )

 

 

 

 

Publié dans 22 Jugement Dernier

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T
<br /> har, moi qui pensais qu'après Pauline, on allait parler de Marie du Samedi comme quoi elle était supposée être vierge.<br /> joli retournement de situation :D bravo!<br /> <br /> <br />
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V
<br /> et ben merde alors... toujours pas de nouvelles aventures ??<br /> et moi qui m'attendais à trouver de recheff des digressions sur ton week end à la campagne...<br /> <br /> allez bises et on t'espère en meilleure forme...<br /> <br /> <br />
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D
<br /> Les cinq sens sont cinq portes pour les péchés. A vous de trouver les 2 autres...<br /> <br /> <br />
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D
<br /> Un japonais, un chinois et un pakistanais meurent et se retrouvent au ciel près de Saint-Pierre. Ce dernier demande :<br /> -"Comment êtes-vous morts ?"<br /> Le japonais dit : "moi, japonais à nager"<br /> le chinois dit :"moi me chinoiyer" et<br /> le pakistanais dit:"ben pakistanais tous après moi !"<br /> <br /> <br />
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D
<br /> Nietzsche est mort. 15 partout balle au centre.<br /> <br /> <br />
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