Sophie, 39 ans, responsable RH

Publié le par Valentin Vernoux


Salut Valentin,

 

Je suis tombé sur ton blog par hasard, en tapant par hasard ton nom sur Google pour savoir ce que tu devenais.

 

Ca me fait beaucoup de peine que tu résumes toute notre histoire comme ça, en public, à des histoires de névroses et de goût pour les chaussures.

Ce n'est pas la peine de nier, je sais bien que c'est de moi que tu parles, et pendant qu'on y est, franchement, ce n'est pas la peine d'inventer des prénoms, Barbara, Jacqueline, etc., on sait bien tous les deux que tu parles de moi.

 

Et je trouve ça dégueulasse que tu laves notre linge sale en public et que tu livres des détails intimes sur notre vie et sur moi, si tu as des comptes à régler avec moi tu aurais pu avoir le courage et l'honnêteté de le faire en face, les yeux dans les yeux.

 

Mais bon, le courage et la sincérité, je suppose que ça n'a jamais été ton fort.

 

Parce que puisque tu veux déballer, on peut déballer, mais tu n'étais pas vraiment un compagnon idéal pendant notre relation : tu ne m'as jamais dit que tu m'aimais, tu n'étais pas très disponible pour notre couple, on ne se voyait que quelques fois par semaine au maximum, jamais de fleurs, tu ne m'as jamais présenté tes parents, et je suis presque sûre que tu as couché avec d'autres femmes pendant le temps que nous étions ensemble.

 

Franchement, si tu n'étais pas un amant extraordinaire qui me faisait jouir aux larmes, je ne sais pas si nous serions restés aussi longtemps ensemble.

 

Oui, je dis "aussi longtemps", parce que pour moi, deux mois, ce n'est pas rien, ça a compté pour moi, et quand je vois à quel point tu as encore des comptes à régler avec notre histoire, je vois bien que ça a compté pour toi aussi.

 

Mais bon, je te rappelle que c'est toi qui a rompu, enfin même pas, un beau jour j'ai plus eu de nouvelles, plus de réponses à mes texto, même pas une explication, alors bon si tu as du mal à tourner la page tu n'as qu'à t'en prendre à toi-même.

 

Donc s'il te plait, j'aimerais que tu arrêtes de déballer notre vie de couple en public, et que tu aies le courage de me dire les choses les yeux dans les yeux.

J'aimerais que tu me parles honnêtement, pour une fois.

 

Ca me ferait très plaisir de te revoir.

 

Appelle-moi.

 

Sophie

 

 


 

 

 

Ma chère Sophie,

 

Une relation de quelques mois, quelques soirs par semaine, pas de fleurs, ni de rencontre avec les parents, amant extraordinaire mais pas très fidèle, rupture un peu brutale, jamais rappelé ensuite…?

 

Il va falloir être un peu plus précis, c'est un peu vague, je crains que ce scénario ne se soit produit plusieurs fois dans mon existence ces dernières années. Tu es sûre que tu t'appelais déjà Sophie à l'époque ?

 

Ce que je veux dire, c'est que j'ai un peu du mal à me souvenir.

D'après ce que tu racontes, je suis sûr que c'était bien moi, mais tu es sûre que c'était toi ?

 

Enfin bon, ce n'est pas bien grave, envoie-moi une photo, ça va sûrement me revenir.

Une photo nue, c'est mieux, je n'ai pas trop la mémoire des visages.

 

Je regarde la photo quand je la reçois, et je te rappelle, ok ?

 

En tout cas, ça me fait super plaisir d'avoir de tes nouvelles.

 

Valentin

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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